From: Macina [m.macina@skynet.be]
Sent: Friday, June 30, 2006 9:34 AM
To: UPJF Diffusion
Subject: "Diffusion spéciale"
30/06/06 : (1) "Le document des prisonniers" ; (2) A propos des
journalistes omniscients.
30/06/06 - 15h 15
Voici deux documents récents, très différents l'un de
l'autre. Le premier est un important communiqué de l'ambassade d'Israël, le
second, un billet d'humeur. L'un informe la presse, avec compétence et
autorité, l'autre montre du doigt l'un des acteurs de cette même presse pour
illustrer, une fois de plus, l'incompétence - voire l'arrogance - de la
plupart des "analyses" et des prises de position des médias à propos
du conflit entre Palestiniens et Israéliens, l'un des plus complexes et des
plus explosifs qui soient, et dont la couverture de presse est, au mieux
indigente, au pire, partisane, voire carrément diffamatoire pour notre Etat et
notre armée.
Menahem Macina
Shabbat Shalom
I. Le "document des prisonniers", Communiqué de l'ambassade
d'Israël en France
Alors que prolifèrent, dans la presse, des
articles aussi dithyrambiques qu'incompétents sur ce document (*), voici une
mise au point autorisée et sans équivoque, à diffuser le plus largement
possible (Menahem Macina).
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Note de la Rédaction d'upjf.org
(*) Parmi les expressions enthousiastes qui
saluent ce document, on notera l'article de Anne-Renée
Gutter, dans La Libre Belgique du 28 juin :
"Tournant
historique".
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Mis en ligne le 30 juin 2006, par M. Macina,
sur le site upjf.org
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II. Comment négocier
avec des terroristes? Demandez au journaliste: il sait, lui! Macina
Ce
n’est pas la première fois que je dénonce, en pure perte - mais j’aurais honte
de me taire sous ce seul prétexte – les journalistes donneurs de leçon, et
d’autant plus péremptoires qu’ils ignorent totalement de quoi ils parlent (1). Si
je récidive aujourd’hui, c’est davantage par devoir que par goût, car il ne
faut pas se taire. (Menahem Macina).
30/06/06
A lire les affirmations péremptoires qui constituent la trame de
l’éditorial de Pierre Rousselin, paru ce jour dans Le
Figaro, sous le titre "Le mauvais calcul d'Ehoud Olmert", on pourrait croire que le directeur-adjoint
de la Rédaction de ce quotidien est un géopoliticien chevronné, ou, à tout le
moins, un spécialiste renommé du Proche-Orient, qui lit l’arabe et
l’hébreu et consulte autre chose que les dépêches et les analyses
palestiniennes, ou pro-palestiniennes.
Cela semble peu probable. Pour Rousselin, en
effet,
"l’escalade engagée par Israël à Gaza est… excessive et contreproductive".
On peut se demander sur quoi se base le journaliste pour proférer un
jugement aussi tranché. Il ne le dira pas. Mais, à l’évidence, il sait, lui, ce que le
gouvernement israélien et Tsahal ne savent pas.
Après cette condamnation liminaire et la fibre démocratique le démangeant, Rousselin exprime sa réprobation de l’arrestation de
députés élus "démocratiquement" :
"Capturer un tiers des membres d'un gouvernement et des dizaines de députés désignés par les urnes est un acte dont il est difficile de trouver un précédent de la part d'un État démocratique", s’insurge-t-il.
Il ne se demande pas, un seul instant, si ce n’est pas "un acte sans
précédent", de la part d’un gouvernement "démocratiquement élu",
que de
Et j’en passe.
Mais notre "spécialiste" ne s’en tient pas là :
"Tout indique que le gouvernent [sic] israélien poursuit d'autres buts que celui de sauver le soldat Shalit. La capture des ministres et des élus du Hamas révèle de façon un peu trop criante ses réelles intentions… Il se trouve que la finalité réelle de l'opération militaire en cours semble plutôt être d'amener l'effondrement de l'Autorité palestinienne en tant que telle."
Rousselin ne se demande pas un seul instant pourquoi, si telle était l’intention
"réelle" du gouvernement israélien, il ne l’a pas mise à exécution
plus tôt. Il y a plus de 5 ans que la population civile israélienne vit sous la
menace et la terreur, que les gouvernements palestiniens jouent au chat et à la
souris avec Israël et pratiquent le double langage. Ce ne sont ni les prétextes
ni les occasions qui ont manqué à l’Etat hébreu de "régler son
compte" à l’Autorité Palestinienne. Pourtant, il ne l’a jamais fait.
La réalité est diamétralement inverse. Israël, que ce soit sous Sharon ou
sous Olmert, a tout fait pour désarmer l’ire de ses
adversaires intraitables et pour satisfaire les "bons conseilleurs"
américains et autres. Il a déplacé, manu militari, plus de six mille
résidents israéliens de la bande de Gaza et s’apprête à en faire autant pour
près de 200.000 autres en cédant aux Palestiniens la quasi-totalité de la
Cisjordanie - territoire qui, malgré les mensonges internationaux, n’est pas
occupé, mais "disputé" (2), car il n’a jamais appartenu aux Palestiniens,
mais avait été conquis illégalement par les Egyptiens et les Jordaniens, après
l’échec de la guerre arabe de 1948 pour tuer dans l’œuf l’Etat israélien
nouvellement créé.
Contrairement donc à ce qu’affirme M. Rousselin,
tant Sharon qu’Olmert ont su résister fermement à
leur opinion publique, très réticente à l’égard de ces énormes et dangereuses
concessions, d’autant que la situation sécuritaire est de plus en plus précaire
depuis la cession de la bande de Gaza, et que le Hamas ne fait pas mystère de
son intention bien arrêtée d’en finir, politiquement, démographiquement, voire
violemment, avec "l’entité sioniste".
Ceci étant dit, Rousselin est loin d’être le seul
journaliste à penser de la sorte. Il y a belle lurette que la réputation de l’Etat
d’Israël fait "l’objet du bavardage et des commérages des gens"
(3) et que chacun peut impunément le vilipender et l’accuser de tous les maux
qu’il est censé infliger à ses voisins, et de la menace que ses actes – que
dis-je, ses actes ! – sa seule existence ! – sont censés constituer
pour la paix mondiale.
"A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire", a fort justement
dit Corneille (Le Cid)… En effet, ces journalistes ne risquent rien. Les Juifs,
qu’ils soient Israéliens ou vivent à l’étranger, ne menacent la vie d’aucun de
leurs détracteurs, comme, comme…
… Je n’ai rien dit, mais suivez mon regard…
Menahem Macina
(1) Voir M.
Macina, "Presse française, prends garde de ne
pas perdre ton âme !"
(2) "Les
porte-parole palestiniens ont utilisé le grief de la vie sous occupation
israélienne, comme argument décisif contre les politiques d’Israël en
Cisjordanie et dans la bande de Gaza, alors qu’en fait, le statut légal de ces
territoires est controversé depuis 1967, lorsqu’ils furent conquis par l’Armée
de Défense d’Israël [Tsahal] sur la Jordanie et
l’Egypte. La seule puissance souveraine antérieure sur ces territoires fut
celle de l’empire ottoman, de 1517 à 1917 ; en 1923, les Turcs renoncèrent
à leurs revendications territoriales quand l’empire ottoman fut démembré. La
puissance mandataire britannique en Palestine envisageait l’attribution des
territoires en question au foyer national juif [prévu par la Déclaration
Balfour de 1917] ; l’Assemblée Générale des Nations unies recommanda, en
1947, que les régions qui étaient devenues la Cisjordanie et Gaza fassent
partie d’un futur Etat arabe, mais cette proposition se heurta à l’opposition
des Etats arabes, à l’époque. Par conséquent, le statut juridique exact de ces
territoires est resté sans solution." (Extrait de l’analyse compétente du
spécialiste incontesté qu’est Dore Gold, dans son étude intitulée Palestinian Claim that Gaza is Still 'occupied'
Even After Israel Withdraws".
Voir notre traduction, sous le titre : "Acrobaties juridiques : Gaza toujours
occupée, même après le retrait israélien". Voir
aussi, du même auteur : "Des territoires 'occupés' aux
territoires 'disputés'").
(3) Allusion
à Ezéchiel 36, 3.
© upjf.org
Mis en ligne le 30 juin 2006, par M. Macina, sur le site
upjf.org
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