La mémoire courte des médias français

(Pour le Québec, il suffirait juste de remplacer l’Humanité par La Presse)

par N. Cohen Tanugi

www.israel-diaspora.info     Liban : la mémoire courte des médias français   

 

Les médias français, dans leur écrasante majorité, ont choisi leur camp : avec le Hezbollah, contre Israël. Les Français, malgré le matraquage médiatique, n'ont pas tous été leurrés par une presse corrompue moralement et parfois financièrement.

 

La médaille d'or du déshonneur revient à l'Humanité qui a titré, à propos des victimes libanaises, "Le massacre des innocents": ignoble amalgame, tout résonant du rétrograde antijudaïsme chrétien moyenâgeux qui voulait assimiler les Juifs au mal absolu, à la contre-humanité. Pas mal, pour un journal athée, pas mal pour un journal qui a démenti, caché, nié les 10 millions de victimes innocentes de Staline, "le petit père des peuples".

 

Il paraît, selon ce journal, suivi toujours par l' écrasante majorité des médias qu'il s'agit de victimes "civiles" et "innocentes", en omettant de préciser que pas un seul des 10000 combattants du Hezbollah ne porte, comme l'exige la loi internationale, un uniforme, précisément pour le distinguer des civils, ce qui constitue un crime de guerre avéré.

Non seulement ce sont tous apparemment des "civils" mais ils habitent, vivent et combattent exclusivement au sein de la population civile qui leur sert de bouclier. Leur arsenal est également entreposé dans des habitations, des mosquées, des hôpitaux, des écoles etc. et les sites de lancement de leur 10000 roquettes sont en majorité aménagés dans une pièce d'une maison particulière. Tous les journalistes sans exception le savent, 99,99% omettent de le préciser ces faits, constitutifs, eux aussi, de crimes contre l'humanité.  

 

Le plus étrange est, qu'avant que des Juifs ne s'attaquent au Hezbollah, ce mouvement était honni de l'Occident et de la France en particulier. Normal : le Hezbollah détestait les journalistes et les forces d'interposition humanitaires.

 

Le 23 octobre 1983, un attentat au camion piégé, monté par le Hezbollah, fait sauter le Drakkar ou séjournaient les parachutistes français, venus en force d'interposition à Beyrouth. 58 parachutistes français sont ici Morts pour la France (sic) et le Liban (sic).

 

C'est moins cependant que le tribut payé par les USA au Hezbollah qui dans un attentat contre le QG des Marines à Beyrouth, ont assassinés pas moins de 241 marines en sommeil.

 

Le Hezbollah fait une entrée fracassante, c'est le cas de le dire, dans la cour des grands du terrorisme, devançant la Libye, la Syrie mais peut-être pas l'Iran, dont elle est l'aile avancée au Proche Orient. 

 

Il s'attaque alors aux journalistes occidentaux, français en particulier qui ont l'impudence de croire que la France a son mot à dire dans le Liban qu'elle a porté sur les fonts baptismaux. 

 

En 1985, le journaliste Jean Pierre Kaufmann et Michel Seurat, chercheur au CNRS, sont pris en otage par le Hezbollah. Le 8 mars 1986, 4 journalistes français : Georges Hansen, Jean-Louis Normandin, Philippe Rochot et Aurel Cornea sont à leur tour pris en otages par les mêmes à Beyrouth. Kaufmann sera libéré le 4 mai 1988 après 3 ans de captivité, et Seurat sera exécuté fin 85 ou début 86.

 

La presse française, à l'époque, évoquait leur sort quotidiennement jusqu'à leur libération.

C'était le bon temps, si l'on ose dire…

 

Mais aujourd'hui où ce sont les Juifs qui, menacés clairement et distinctement de disparition par le Hezbollah et la voix de leur maître, Ahmadinejad, ont proclamé leur volonté de réduire à l'impuissance ces malfaisants, alors selon la règle qu'entre deux maux il faut choisir le moindre, les médias français débordent de sympathie pour Nasrallah, que toute une population "pacifiste" porte aux nues, héros qui a le courage de se dresser face au monstre israélien et de lui infliger tel David à Goliath des coups mortels.

 

A l'extrême gauche on traîne comme toujours Tsahal dans la boue et l'on plaint les pauvres Palestiniens et Libanais d'être tombés dans les griffes colonialistes, capitalistes et américanophiles des sionistes. Il s'est trouvé même à l'UMP un député pour demander l'intervention militaire de la France contre Israël. Un membre éminent du parti de de Villiers réclamait récemment que l'on donne une bombe atomique aux Palestiniens.

 

 Pauvre France mais braves Français, tout de même ! Malgré ce matraquage à 99% sur les ondes, les écrans et la presse écrite, ils "ne sont que" 30% à rendre Israël responsables de la situation. 39% accusent le Hezbollah, 12% l'Iran, et 5% la Syrie, soit 56% de lucides dans les ténèbres médiatiques français.

 

Tout espoir n'est pas perdu. Peut-être que demain les Français s'éveilleront pour mettre un terme à la décadence dans laquelle les "élites" entraînent ce si beau pays.     

 

 

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