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newsletter de l’ambassade d’Israël en
France POURQUOI ISRAËL FAIT LE SALE BOULOT : European Strategic Intelligence and Security Center Claude Moniquet 25 juillet 2006 |
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Nous vous proposons la
lecture de cet article, paru sur le site de l Par Claude MONIQUET, Président de l’ESISC 24 juillet 2006 Pas un jour, pas une
heure qui passe sans que les télévisions ne nous assènent les images
horribles des destructions que Tsahal est en train
d’infliger au Liban. Le tout agrémenté de l’interminable litanie des morts.
Oui, cette guerre qui ne dit pas encore son nom, tue beaucoup. Oui, parmi les
morts qui se comptent par centaines du côté libanais, on relève des femmes et
des enfants. Et tous sont des « civils ». Mais d’abord, une
question se pose qui n’est pas que de pure forme. Le Hezbollah est une
milice, une armée insurrectionnelle qui mène une guerre insurrectionnelle.
Or, dans ce type de conflit, le « civil » n’est parfois qu’un milicien qui
vient de déposer sa Kalachnikov ou qui la prendra dans quelques heures.
Ceci doit être dit et rappelé. Comme il doit être dit et rappelé que le
Hezbollah est une organisation cynique qui se nourrit de la haine et de
l’esprit de revanche que chaque nouvelle mort sème. Et c’est pourquoi cette
«armée » de lâches se fond dans la population civile, entraîne des
adolescents à devenir des miliciens –quand elle ne les forme pas à se
transformer en kamikazes - et camoufle ses dépôts d’armes dans des maisons
familiales (1) . Comme il doit être
rappelé, enfin, que l’armée israélienne prévient les populations civiles
avant de frapper. Ce qui, bien entendu, n’enlève rien à l’horreur des morts
de femmes et d’enfants innocents. Seulement voilà, tous ceux qui,
aujourd’hui, dans les milieux politiques et les médias, dénoncent la «
disproportion » de la riposte israélienne sont bien contents, en définitive,
qu’Israël fasse le sale boulot, le « travail qui tâche » comme
disent les Russes. Qui en Europe, comme dans le monde arabe, ne souhaitait
pas en finir avec le Hezbollah, cette organisation totalitaire et terroriste
qui, hier, prenait en otage la démocratie et aujourd’hui prend en otage la
population libanaise dans son ensemble ? Qui ne souhaite pas détruire ce bras
armé de la République des mollahs. Oui, l’offensive israélienne dérange
parce qu’elle tue des civils. Mais oui, elle arrange, en fait, beaucoup de
monde - et de nombreuses capitales - parce que l’occasion est donnée,
enfin, d’en finir avec le Hezbollah (au moins sur le plan militaire) et de
faire comprendre à Téhéran qu’il existe des lignes rouges indépassables. Qu’on ne s’y trompe
pas : une reculade ou une faiblesse de l’Etat
hébreu ne rendra pas service au monde –et nous ne parlons
pas seulement, ici, du monde occidental - si l’offensive ne va pas à son
terme logique, à savoir détruire les combattants du Hezbollah, éliminer sa
direction, casser sa chaîne de commandement et ses capacités opérationnelles
et lever l’hypothèque que ses stocks de missiles font peser sur Israël (mais
aussi sur des régimes arabes qui, demain, pourraient déplaire à Téhéran,
comme la Jordanie…), alors ces morts seront tombés en vain. Si l’organisation
militaire du Hezbollah n’est pas anéantie, alors, demain, ce seront des
soldats de l’ONU participant à une force d’interposition qui tomberont sous
ses armes et ce seront des otages étrangers qui pourriront dans les caves de
Beyrouth, comme en 1985. Les beaux esprits
diront qu’il suffisait d’appliquer la résolution 1559 de l’ONU. Certes, mais le
seul problème en l’occurrence est que l’ONU est un géant au pied d’argile qui
ne se donne jamais la force d’appliquer ses décisions. La communauté
internationale l’a dit il y a des années déjà : le Hezbollah doit désarmer. Mais
le Hezbollah a refusé de le faire et plonge aujourd’hui le Liban dans la
tragédie. Qui a été sur le terrain pour appliquer cette résolution ? L’armée
libanaise ? Que non ! Le Liban est d’ailleurs dirigé aujourd’hui par un
gouvernement qui compte trois membres du Hezbollah –un officiel et deux
sympathisants –et son Premier ministre qui demande à l’organisation de
déposer les armes sait très bien qu’il ne sera pas écouté. Quant au
Président libanais, Emile Lahoud,
ce valet qui a vendu son pays à la Syrie, il clame urbi et orbi que « le
Hezbollah est respecté dans le monde arabe ». La voix de son maître… La nature humaine et
celle du monde sont ainsi faites que la loi sans la force n’est rien. Si ce n’était le cas,
d’ailleurs, aurions-nous besoin de policiers pour appliquer les lois pénales
dans nos démocraties ? Les citoyens ne s’y plieraient-ils pas de leur plein
gré ? Mais ce n’est pas le cas. Aujourd’hui au Liban, c’est à Israël que
revient le sale boulot. Il n’y a aucune raison, là, de tresser des couronnes
de lauriers aux soldats de cette démocratie. Mais peut être y en a-t-il une
pour faire attention aux critiques et à la manière dont on les profère. Aujourd’hui,
quand le gouvernement libanais ou l’Europe condamne la « disproportion » de
la riposte israélienne, ils le font au nom de leurs manquements, de leur
lâcheté et de leurs compromissions. Ce sont cette lâcheté,
ces manquements et ces compromissions qui, autant au moins que la provocation
insensée du Hezbollah, ont plongé le Liban dans le deuil. L’armée israélienne
n’est ici que l’instrument du destin. Mais c’est un fardeau bien lourd à
porter pour une démocratie qui, il est vrai, depuis tant d’années, s’est
habituée à être bien seule. (1) ou des mosquées,
comme on vient de l’apprendre ***** Note : une mise à jour
datée du 25 juillet 2006 du document "Questions et réponses sur le conflit
Israël - Hezbollah" est mis en ligne sur le site
de l
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